Type de voiture
Prix d'achat du modèle testé : 27.310 €
TMC : 495 €
TR :320 €
Autonomie : 60 litres = 700 km
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Depuis plusieurs années, Renault trône
en tête des ventes des monovolumes compacts. Le Scénic
de la première génération a tenu la dragée
haute à ses rivales pendant près de huit ans. Les
nouveaux modèles de la concurrence apportaient des atouts
qui attiraient la clientèle. Gérant son capital confiance
en bon père de famille, Renault se devait de réagir
et de présenter aux consommateurs une nouvelle version améliorée
du Scénic. En préservant les qualités du prédécesseur
et en adaptant les faiblesses apparues au fil des années,
dues principalement aux exigences plus précises des utilisateurs.
Prenons un seul exemple : les pattes des fixations Isofix pour les
sièges d’enfants ont droit aujourd’hui à
des œillères dans le cuir des fauteuils pour les atteindre.
Il y a certes encore des corrections à apporter. L’attache
de la ceinture de sécurité se fait dans un recoin
pas toujours facile à atteindre avec un manteau. Revenons
encore sur les informations proposées à l’écran
par l’ordinateur de bord. La commande permet maintenant de
dérouler la dizaine d’informations individuelles dans
les deux sens. L’ergonomie sur la route et la réponse
« in situ » des usagers ne sont pas encore satisfaites.
Il est dommage aussi que l’horloge soit parfois présente
et à d’autres moments masquée en fonction de
l’écran affiché. Les informations sont utiles
et les routines de calcul aussi. Seul l’affichage mérite
que le constructeur s’y attarde en fonction des besoins sur
la route. Au prix vraisemblablement d’un ou deux écrans
complémentaires.
Le Scénic II a grandi. Il occupe aujourd’hui autant
de place au sol que l’Espace de la première génération.
En gagnant beaucoup en finition et un peu en habitabilité.
Et en conservant une hauteur limitée compatible avec une
tenue de route sans reproche. Le modèle testé était
superéquipé et entre autres pourvu de la carte mains
libres. L’habitude est vite prise des automatismes que propose
ce modèle haut de gamme. La carte a passé une semaine
dans le portefeuille. Approchez-vous de la voiture, prenez la poignée
et ouvrez portes et hayons, fermez-les d’une simple pression
sur le bouton idoine, oubliez sans crainte le frein à main
qui s’enclenche et se libère sans intervention, «
voyez » les obstacles lors des marche arrière, gaussez-vous
des radars grâce, à l’envi, du régulateur
de vitesse sur autoroute ou du limitateur en ville par exemple,
laissez les phares et les essuie-glaces réagir selon les
circonstances… C’est du confort quotidien !
Le moteur 2.0 litres essence est convaincant. Silencieux, il limite
la consommation en ville et sur les autoroutes françaises
sous les 9 litres aux cent. La sixième vitesse y est pour
quelque chose. Elle apporte aussi l’agrément sonore.
Une boîte automatique serait, sans doute, un plus, tant pour
le confort de conduite que pour la maturité de conduite dans
les actuelles conditions de circulation. Les réglementations
de vitesse et leur contrôle imposent de nouvelles façons
d’aborder la route. Tous les efforts réalisés
par les constructeurs pour tempérer les ardeurs des Fangio
et autres Pironi mériteraient l’octroi d’un Oscar
routier du civisme.
Le Scénic II présente plus d’avantages que
cet article n’en dévoile. D’autres essais vous
permettront de faire plus ample connaissance avec les qualités
en évolution constante de la marque au losange. L’association
avec Nissan aura vraisemblablement aidé à booster
les sensibilités des concepteurs. Les particuliers accèdent
aujourd’hui à une série d’équipements
autrefois réservés aux catégories supérieures
de véhicules. Les qualités intrinsèques de
tenue de route des Renault sont, elles aussi, améliorées.
Rendez-vous dans un proche avenir pour les analyser ensemble.
Janvier 2004
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