Type
de voiture : Berline de luxe
Prix du modèle testé
: 45.200 €
TMC : 2.478 €
TR : 1.085 €
Autonomie : 80 litres = 950 km
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2003 cède la place à 2004. Nous voilà
encore repartis pour un long périple dans la France profonde.
Cette fois-ci la route nous a mené à Paris, la Capitale,
à Clermont-Ferrand dans la région des Puys, à
Bordeaux en passant par St-Emilion (Tiens, tiens ! Une étape
moins professionnelle), à Amboise, tout près du château
de Chambord, à Beauvais dans l’Oise avant le retour
en Belgique. L’itinéraire est varié. Il y a
la traditionnelle autoroute, bien sûr, les ruelles et boulevards
parisiens relativement désertés en cette période
de fêtes, les petits chemins sinueux en terrains accidentés,
les nationales et les départementales au milieu des vignobles,
les cours bordelais en travaux d’aménagement du nouveau
tramway, les allées tourangelles enneigées où
jadis se croisaient des carrosses, les chaussées pavées
et verglacées longeant les rivières picardes…
Pour cette expédition, Renault mettait une Vel Satis dotée
du Moteur Isuzu à notre disposition. Les Vel Satis ont déjà
été longuement commentées dans nos colonnes.
Toutes leurs qualités y ont déjà été
relatées. Leurs principaux défauts également.
Comment dire que j’adore cette voiture sans me répéter
?
Avec son diesel de trois litres de cylindrée, la Vel Satis
se joue de toutes les situations. Aujourd’hui, je présenterai
plus longuement l’appétit d’oiseau du vaisseau
de la Régie, l’ineptie des informations de l’ordinateur
de bord, la commodité fonctionnelle des aides à la
conduite.
J’imagine les réflexions des ingénieurs concepteurs
lorsqu’ils reçoivent le cahier des charges d’un
nouveau véhicule. Et je reste ébahi de constater que
la Vel Satis, « bateau » de près de deux tonnes,
dont le coefficient de traînée n’est pas des
plus faibles (Cx = 0,335) et dont la surface frontale est gigantesque
(S = 2,37 m2), déplace ses passagers en utilisant si peu
de carburant. Sur l’ensemble du parcours, seuls un peu plus
de huit litres aux cent kilomètres ont été
utiles. Rappelez-vous que la boîte de vitesses automatique
exige pas mal d’énergie pour son fonctionnement, que
la température extérieure proche de zéro degré
nécessite de chauffer l’habitacle tout en réduisant
le rendement du moteur. Les nombreux équipements consommateurs
d’énergie dont est dotée la voiture contribuent
à des besoins énergiques accrus. Et pourtant, le résultat
est là ! Les 80 litres du réservoir autorisent confortablement
un passage à la pompe tous les huit cent kilomètres
seulement.
L’ordinateur de bord donne des informations pertinentes et
utiles. Pourtant, leur affichage est perfectible. Et cela pourrait
être réalisé facilement. Aujourd’hui,
une dizaine d’informations défilent une à une,
de façon séquentielle : totalisateur kilométrique,
double kilométrage partiel, nombre de litres consommés
depuis la dernière remise à zéro, consommation
moyenne et instantanée, vitesse moyenne, solde des kilomètres
disponibles sur le plein restant, solde de kilomètres avant
le prochain entretien… Il est évident qu’une
à une, ces informations présentent peu d’intérêt.
Alors qu’associées, elles sont intéressantes.
Tant de place est inoccupée au centre du tachymètre
et du compte-tours qui pourrait reprendre de façon permanente
certains renseignements de référence. Et les indications
relatives au prochain entretien seraient utilement proposées
au démarrage seulement. À quand la nouvelle mouture
?
Au fil de la semaine, les aides à la conduite sont devenues
des nécessités incontournables. Nous n’imaginons
plus de véhicules fonctionnels sans ABS ni ESP… Bientôt,
nous nous passerons difficilement des aides au parking (et pourquoi
pas à l’avant aussi ?), du frein, des phares, des essuie-glaces
automatiques. Il reste dommage que les réglages électriques
du siège du conducteur ne soient pas enregistrables pour
plusieurs configurations. Une personne peut favoriser plusieurs
positions en fonction de l’utilisation autoroutière,
urbaine… D’autres Vel Satis sont conduites régulièrement
par plusieurs individus.
Ces quelques défauts épinglés soulignent,
si c’est encore nécessaire, les qualités profondes
de la Vel Satis. Renault revient en tête des ventes grâce
à ses nouveaux modèles. Les maladies de jeunesse,
du multiplexage entre autres, ont fait beaucoup de tort à
l’image de marque de la Régie. Pourtant, de sérieux
travaux de correction ont été réalisés.
Aujourd’hui, le « Constructeur d’automobile »
voit son avenir avec sérénité. Gageons que
les utilisateurs qui lui font confiance soient heureux de leur choix.
!
Janvier 2004
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