Type de voiture
Prix d'achat du modèle testé : 21.930 €
TMC : 123 €
TR : 344 €
Autonomie : 60 litres = 750 km
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Ça fait une décennie que le Kangoo
se rencontre sur nos routes. Ludospace dérivé de la
camionnette de la marque au Losange, le Kangoo est un véhicule
polyvalent par excellence. Sans aucune prétention et pourtant
avec beaucoup de qualités, le Kangoo a montré le chemin
à une nouvelle vision du transport de personnes et de bagages.
La version 4x4 complète la série des Kangoo en permettant
d’arpenter aussi tous les types de terrains. C’est pourtant
en ville et dans les campagnes qu’il se rencontre le plus
souvent. Avec son look de baroudeur à qui on ne la fait pas,
le Kangoo 4x4 offre des prestations intéressantes. Pour qui
se contente d’un confort sommaire. Souvenez-vous des R4 de
la marque des années 1970. Le Kangoo s’est complété
de tous les équipements, aujourd’hui incontournables
dans le monde automobile : appuie-tête, banquette rabattable,
fixation ISOFIX, vitres teintées, lève-vitres avant
électriques et automatiques, rétroviseurs chauffant
commandés électriquement, phares antibrouillards,
verrouillage central à télécommande, radio/CD,
ceintures de sécurité à trois points d’ancrage,
airbags frontaux, direction assistée, ABS, assistance au
freinage d’urgence, contrôle de traction…
A l’intérieur, cinq places spacieuses accueillent
toute la famille. Des rangements de plus ou moins 60 litres, calqués
sur les soutes à bagages à main que l’on voit
dans les avions, cernent la tête des passagers arrière.
Les aumônières, les porte canettes (ou bouteilles)
complètent le tableau. A l’avant, la boîte à
gants présente un rangement important, tout comme les porte-cartes
dans les portières qui reçoivent des bouteilles d’un
demi-litre ou des canettes. Les sièges sont confortables
dans leur version cuir disponible sur le modèle testé.
Un parcours autoroutier et de petites routes de montagne de plus
de six cents kilomètres s’est fait sans fatigue particulière,
hormis peut-être le chahut excessif excluant de pouvoir apprécier
les harmonies musicales diffusées par un radio/CD de qualité.
Le moteur dCi de 1900 cc se montre à la hauteur en ville
et sur route. Il manque pourtant de la souplesse à laquelle
il nous avait habitués dans les autres modèles de
la marque. Ce moteur donnait l’impression d’être
en début de rodage… à près de vingt mille
kilomètres. Les rapports courts demandent de monter dans
les tours pour être à la fête… Au détriment
de la quiétude acoustique. Le cinquième rapport, un
peu court, élève la voix et participe au tohu-bohu
général, amplifié par la caisse de résonnance
et les bruits de sifflement à vitesse de croisière.
Sans oublier que la surface frontale et les rapports courts de boîte
de vitesse impliquent une consommation accrue.
En tout chemin, le Kangoo se métamorphose en une belle réussite.
Les grandes roues de 15 pouces, la transmission intégrale
permanente, l’hydrocoupleur ATC d’origine Nissan qui
distribue automatiquement le couple à l’avant ou à
l’arrière en fonction de l’adhérence,
la garde au sol, donnent leur pleine mesure et révèlent
une agilité et des qualités de franchissement qu’on
ne devinait guère de premier abord. L’aspect tout-terrain
se manifeste principalement, comme le demande la clientèle
du Kangoo 4x4, par les baguettes latérales, les protections
aux passages de roues, les antibrouillards protégés
dans l’imposant garde-boue à l’avant.
Les seuls points de critique s’adresseront à la position
de conduite camionnesque et au rayon de braquage très important
pour les manœuvres citadines. Le 4x4 Kangoo de Renault attirera
vraisemblablement des acheteurs de look tout autant que des fanas
de polyvalence. Au jeu du caractère hybride de son offre,
le ludospace tout-terrain au losange est unique en son genre.
Mai 2004
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