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Renault persiste en développant des modèles qui se démarquent, qui s’affichent à leur style. La Modus, lui se conjugue, 20 ans après la naissance de l’Espace, comme un attachant poupon avec une mine sympathique qui fait des clins d’œil à chaque pression sur la télécommande. L’univers de Renault se diversifie et précède les demandes des clients. Dans le cas de la Modus, les amoureux de la polyvalence seront servis. Il y a des airs de R4 évoluées qui s’adaptent à la mode, aux situations, tout en développant la connivence d’appartenir à une population adepte de la malice, qui sort des sentiers battus de la pensée rectiligne.

Pour les adeptes de la Modus, les citadines classiques sont affligeantes à mourir et la vie est trop courte pour être vécue triste. Au-delà de ce jugement frivole, il y a, dans la Modus, des nouveautés, ou des adaptations d’éléments déjà rencontrés, qui facilitent l’utilisation quotidienne. L’ouverture de coffre est double. En plus du classique hayon, en option, Renault propose le portillon en position basse facilitant les chargements dans les ruelles étriquées. Autre option de qualité, le Velofix, système porte vélos qui se range dans le coffre une fois replié. La solution retenue pour la banquette arrière permet de passer d’une configuration deux places au confort spartiate pour des adultes costauds à une disposition trois enfants, à ceintures à trois ancrages. La place pour les genoux est alors restreinte au bénéfice d’un volume de coffre plus généreux.

La planche de bord, faite de plastiques moussés et colorés dans la version testée, démontre d’un assemblage de qualité et offre une ambiance chaleureuse confirmée à l’envi par la lumière. La modus fait la part belle aux larges surfaces vitrées et à la vision panoramique. La planche de bord est visible par tous les occupants, les rangements sont alloués à profusion. Comment peut-on disposer de tant d’espaces dans un volume si restreint ? Porte-bouteilles ou canettes, espaces dans le plancher et sous les sièges, boîte à gants… Tout y est ! Même le rangement dans l'assise du siège du passager à l'avant.

Sans négliger ses dispositions de polyvalence routière et autoroutière, il est évident que le domaine de prédilection de la Modus reste la ville. Elle s’y faufile sans complexe, accomplit ses créneaux et se dépatouille dans les ruelles étroites avec amabilité. La direction assistée, variable en fonction de la vitesse, est précise et directe. Elle est confortable aussi pour autant que la durée du trajet soit restreinte, surtout à l'arrière. Astuce aussi : la nuit, à faible vitesse, tourner le volant commande l'allumage des projecteurs additionnels de virage qui élargissent le champ visuel.

Cerise sur le gâteau, la Modus a obtenu cinq étoiles aux tests EuroNCAP. Cela en fait la petite voiture la plus sûre du marché. Elle n'est certes pas un foudre de guerre. Pour un trajet exclusivement urbain, la Modus s'est contentée d'un tout petit sept litres aux cent. A-t-on réellement besoin de nombreux chevaux fougueux pour se déplacer dans la circulation citadine ou sur les quelques portions d'autoroutes ? Laissons cela aux dinosaures en mal de quiétude affective. Et goûtons la sérénité de la Modus avec
béatitude !

Octobre 2004