Type de
voiture : monovolume luxueux
Prix d'achat du modèle testé : 59.870 €
TMC : 867 €
TR : 533 €
Autonomie : 83 litres = 1000 km
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Au
volant du Grand Espace, en route vers la neige, nous
écoutions la déclaration de ce ministre
français qui se félicitait des nombreuses vies
humaines sauvées grâce à la
décision du gouvernement de faire respecter les limitations
de vitesse. Disant aussi qu’il n’y avait aucune
intention de fabriquer des recettes pour l’Etat, mais
seulement de juguler les décès dus à
la circulation routière. À ce moment, une grande
affiche publicitaire sur le bord de l’autoroute vantait les
bienfaits des vitesses adaptées, entendons
limitées de façon égale, quelles que
soient les conditions de circulation. Qui ne s’est pas fait
piéger ces derniers mois par les multiples radars
automatiques ou « encore manuels » qui jalonnent
nos itinéraires ? Quelle outrecuidance !
Depuis
plusieurs années, les constructeurs ont
amélioré les caractéristiques de leurs
produits. De nombreux systèmes de
sécurité ont envahi, alourdi les voitures pour
maximiser la sécurité de tous. Pensons aux
airbags frontons, latéraux, rideaux, de genoux…
à l’ABS, l’ESP, les amplificateurs de
freinage… aux résistances variables des
matériaux pour réserver des zones
déformables permettant d’absorber les chocs, aux
perfectionnements apportés à la ceinture de
sécurité, aux systèmes de
rétraction du volant, d’amélioration de
la position de l’appui-tête en cas
d’accident… Il serait difficile
d’établir une liste exhaustive dans un article
aussi court ! Alors, quand nous avons entendu un ministre lier les
diminutions d’accidents mortels sur la route à sa
volonté maladive de faire respecter des vitesses
inadaptées… nous avons
décidé de dire tout haut certaines
incohérences du discours irrespectueux seriné sur
les ondes.
Produire
des lois limitant la vitesse sur le réseau routier
national à 120 ou 130 km/h, en ajoutant, pour ne jamais
perdre la face, que l’automobiliste se doit
d’adapter sa vitesse à la
réalité de la circulation et autoriser en
même temps que des constructeurs vendent sur le territoire
des bolides pouvant dépasser allègrement ces
limitations, peut-il être considéré
comme une incitation à la faute ? Dernièrement,
dans une commune du Brabant wallon, un énorme panneau
temporaire, bien visible captait la vitesse des véhicules et
informait les automobilistes de leur vitesse. Trois cents
mètres plus loin, un vrai radar flashait ceux qui
n’avaient pas voulu comprendre le message. Voilà,
à notre avis, une façon d’agir qui est
attentive à la volonté de faire prendre
conscience aux gens de nouveaux comportements à adopter. Le
nombre de véhicules sur la route a explosé ces
dernières années et les manières de
faire doivent changer.
Cela
dit, revenons au Grand Espace. Nous sommes
étonnés de constater que voyager à six
adultes pour un périple varié
d’autoroutes, de routes, de ville, de montagnes
enneigées (avec des chaînes) puisse se faire avec
une consommation un chouïa supérieure à
huit litres aux cent. Il est évident que cela
s’est fait en respectant toutes les limitations de vitesse,
en restant attentifs aux consommations parasites pendant les
arrêts de plus d’une minute et en
privilégiant les attitudes considérées
par d’aucun comme civiques. Sans pourtant faire la chasse au
moindre gaspi ! Considérons que le 2.2 dCi permet des
allures moins économes et déplace les presque
deux tonnes quatre de l’équipage
embarqué avec une vivacité étonnante.
Cela dans une grande discrétion sonore et une absence
impressionnante de vibrations.
Certes
! Le Grand Espace est un véhicule de choix. Depuis
décembre 1982, lorsque Renault et Matra
décidèrent de travailler ensemble à la
réalisation du premier Espace, de l’eau a
coulé sous les ponts. C’est en avril 1984 que le
premier Espace est sorti de l’usine de Romorantin. Il en a
été livré plus de 192.000.
L’Espace II sort en 1991 et plus de 316.000 exemplaires ont
été produits. En 1996 sort Espace III qui a
été vendus à plus de 365.000
unités. La quatrième version est
fabriquée à Sandouville depuis 2002.
Février
2005
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