Le nouveau franchisseur Rexton de chez Ssangyong
a pour mission de démontrer le savoir-faire des Coréens
en matière de tout-terrain.
Le moteur diesel 5 cylindres de 2.9 litres (fabriqué sous
licence Mercedes) fait partie des moteurs d’ancienne génération
qui, tout en ayant fait leurs preuves, nécessitent encore
un préchauffage de quelque 10 secondes. Il manque quelque
peu de punch pour bondir aux vitesses réprimées sur
nos autoroutes tout en se révélant particulièrement
alerte dans les montées en régime grâce à
son couple.
Le tout en silence quand il a atteint sa température…
La boîte automatique est, elle aussi, issue des générations
passées. Elle gomme pas mal de puissance tout en exigeant
un surplus non négligeable de consommation.
Le Rexton est composé d’une carrosserie en acier,
montée sur un châssis en échelle constitué
de deux longerons et de neuf traverses. Du robuste qui garantit
un comportement sain en tout-terrain. Les prestations n’y
souffrent pas de discussion. La garde au sol est généreuse
(20 cm) et la boîte de transfert permet de passer de deux
à quatre roues motrices, sous les 70 km/h, d’une simple
pression sur un bouton à commande électro-pneumatique
du tableau de bord. L’enclenchement des vitesses courtes exige
l’arrêt. L’empattement court et l’architecture
du Rexton le rendent efficace dans la majorité des situations
hors-pistes malgré son châssis long. Seul son poids
de près de deux tonnes limitera ses prestations dans la gadoue.
Sur route, les bosses génèrent de nombreux rebonds,
à cause sans doute de la fermeté de l’amortissement.
Le freinage est mordant et apte à arrêter l’engin
dans toutes les circonstances. La frugalité n’est malheureusement
pas au rendez-vous.
L’habitacle est spacieux et accepte trois rangées
de sièges, soit 7 places. La lunette arrière s’ouvre
indépendamment du hayon. La version testée propose
un équipement attractif : climatisation automatique, radio
et lecteur-CD, jantes alu, phares anti-brouillard… L’assemblage
et la finition ne souffrent aucune critique bien que l’on
regrette la dureté des plastiques et les imitations bois
à ce niveau de ce standing.
Mars 2001
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