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La voiture électrique est moribonde. D’une
part, en analysant le système global, elle est aussi polluante
qu’une autre. D’autre part, son autonomie est décevante.
L’avenir est tracé maintenant pour les voitures hybrides
où Toyota fait figure de pionnier. La Prius de chez Toyota
fait parler beaucoup d’elle et vaut plus qu’un sujet
marginal d’un colloque d’ingénieurs. Toyota fait
preuve de courage en ajoutant dans son catalogue une voiture hybride
(moteur thermique couplé à un moteur électrique)
pouvant dérouter la clientèle. Les Japonais prennent,
pourtant, un temps d’avance face à la concurrence dans
ce créneau prometteur de la voiture verte de grande série.
Une façon élégante de s’attirer la sympathie
du marché en ces temps de conférence de Kyoto…
La mission des ingénieurs japonais devait concilier les
économies d’énergie, l’autonomie, les
performances et l’habitabilité. Cinq passagers peuvent
prendre place dans cette berline quatre portes avec leurs bagages.
800 kilomètres sur un plein ! Une gageure disions-nous ?
D’autant que ce véhicule présente de nombreux
autres avantages… dont celui de ne jamais devoir recharger
les batteries à partir d’une source extérieure.
La Prius fonctionne en mode automatique et propose un équipement
en série complet avec climatisation à régulation
automatique, 4 airbag, jantes alu, ABS, autoradio RDS avec 4 HP,
vitres électriques aux 4 portes, thermomètre extérieur,
ordinateur de bord et GPS. Le tout : 22.300 €.
Le capot de la Prius renferme un 4 cylindres à 16 soupapes
de 1500 cm3 à distribution variable. A ses côtés,
un alternateur et un moteur électrique alimenté par
des batteries nickel-métal, discrètes puisque le volume
du coffre n’est pratiquement pas altéré. Dans
le système Hybride Toyota, un dispositif électronique
sophistiqué fait travailler de concert les deux moteurs,
à la manière d’un duo de musiciens. Lorsque
la demande de puissance est faible, la PRIUS fait appel à
son moteur électrique, puis, en conduite normale, le moteur
à essence prend le relais et sert, à la fois, à
faire tourner le générateur qui alimente le moteur
électrique, et à compléter la puissance du
moteur électrique. En pleine puissance, les deux moteurs
conjuguent leurs efforts. En cours de décéléra-tion,
les roues actionnent le moteur électrique qui charge la batterie.
En résumé : la PRIUS reste toujours “verte”
et efficace !
En conduite quotidienne, avec les embouteillages habituels, j’ai
atteint une consommation juste inférieure à 6 litres
aux 100 km. Avec beaucoup d’attention, j’ai parcouru
120 km avec 4,5 litres !
La partie centrale du tableau de bord est réservée
pour les témoins et la majorité des commandes. Le
changement de vitesse, vertical au volant, se manie facilement,
d’autant plus que la boîte de vitesses est automatique.
Le panneau tactile d’affichage multifonctions permet de vérifier
d’un coup d’œil la consomma-tion de carburant,
l’utilisation d’énergie, les ré-glages
du système audio, la température extérieu-re,
l’heure et les avertissements, l’itinéraire.
Tout est regroupé sur cet écran central pour que l’œil
n’ait pas à quitter la route trop longtemps.
On trouve plusieurs compartiments de rangement pratiques, avec
des vide-poches aux portières avant et des pochettes aux
dossiers des sièges avant, pour ranger tout ce qu’il
faut garder sous la main. Et bien sûr, les porte-gobelets…
Le coffre de la Prius est étonnamment généreux.
Pour moi, la Prius présente une qualité complé-mentaire
appréciable : elle m’a invité, incité
à respecter les limitations de vitesse et à tenir
compte de ma consommation.
Bien qu’elle soit vive en accélération, qu’elle
atteigne aisément les 160 km/h, la Prius est aussi agréable
en conduite “douce”. Aujourd’hui, alors que la
mode automobile en est encore aux tout-terrains voraces en carburant,
la Prius pourrait ouvrir la voie des véhicules destinés
aux conducteurs écologiquement responsables. Toyota est d’ailleurs
à l’origine des deux concepts : le Rav4 pour les uns
et la Prius pour les autres…
Juin 2001
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