Tout comme la Skoda Octavia Combi 4x4 (TDi de 101
cv), la Passat TDi 130 cv 4 Motion fait partie des 4x4 permanents
destinés quasi exclusivement à la route. Ces deux
véhicules proposent des solutions intéressantes qui
allient les qualités des monovolumes (le break) et celles
de la transmission intégrale sur route. Sans entacher la
facilité de se faufiler ou de se parquer en ville. Ne confondons
cependant pas ces véhicules avec les 4x4 tout terrain ou
même tout chemin.
Vous savez depuis longtemps la réputation de gourmandise
des routières Essence 4x4. La version diesel TDi de 130 cv
témoigne, pour sa part, d’un appétit plus mesuré,
surtout quand on utilise la sixième vitesse. Les 62 litres
du réservoir vous assureront sans difficulté une autonomie
de 700 km. Je ne souhaite pas faire de comparaison entre les solutions
teutonnes et tchèques. Je vous invite à relire l’article
de juin pour vous rafraîchir la mémoire.
Vous savez qu’un 4x4 permanent consomme davantage qu’un
modèle deux roues motrices (environ un litre aux cent km
du fait de la centaine de kilos supplémentaires et des rapports
de boîte plus courts). Le strict respect des limitations de
vitesse m’aurait facilement permis de parcourir deux à
trois cents kilomètres supplémentaires. Le brio du
moteur, la remarquable tenue de route, l’impressionnante aptitude
à freiner vite et court ont plutôt tendance à
inciter le pilote à jouer et à prendre du plaisir
en conduisant.
D’autant que la Passat apporte sur le plan technique et celui
de la sécurité un lot important d’améliorations.
La traction intégrale représente un réel progrès
en matière de sécurité, principalement dans
les régions où les conditions de circulations sont
précaires (neige, verglas…). La transmission 4 Motion
démontre une réelle efficacité sur chaussée
mouillée, boueuse, sur les gravillons. À ma connaissance,
aucun système ASR (antipatinage) ne pourrait faire mieux.
De plus, tous les modèles Passat sont équipés
de l’ABS et de l’EBV (répartiteur électronique
de freinage). Le freinage est bluffant d’efficacité.
Pourtant, je pense qu’il est bon de rappeler que les habituelles
réserves de vigilance vis-à-vis des nouveaux comportements
routiers des voitures récentes s’imposent. Les impitoyables
lois de la mécanique exigent de ne pas être transgressées.
Le comportement routier de la Passat est exceptionnel sur l’asphalte
des voies rapides. Vous aurez deviné que le poids du break
et les suspensions souples nécessaires pour assurer un confort
idéal de la voiture sur route n’admettent pas une conduite
aussi sportive sur les routes sinueuses dont le revêtement
serait cahoteux.
Dans la Passat, le look maintenant classique des VW s’affiche
au tableau de bord par les instruments cerclés d’aluminium
agréablement bleutés la nuit. La qualité des
matériaux utilisés est excellente. L’ergonomie
des commandes est fonctionnelle. Je regrette le peu de rangements
prévus (et l’exiguïté de ceux-ci) en comparaison
de ce que proposent aujourd’hui la majorité des véhicules
sur le marché. La place disponible pour les occupants est
spacieuse tant à l’avant qu’à l’arrière.
Le silence est à peine perturbé par les bruits des
pneumatiques et celui du moteur, légèrement moins
atténué que celui des common rails.
La voiture testée est richement équipée pour
quelque 29.500,00 EUE. Climatisation automatique, commande à
distance d’un verrouillage intelligemment réfléchi,
4 lève-vitres électriques dont 2 automatiques à
l’avant, accoudoir central adaptable, radio facile à
appréhender, ordinateur de bord. Pour celui-ci, je déplore
le défilement des informations les unes après les
autres en boucle avant ou arrière. Un tableau regroupant
deux ou trois informations me semble plus utile et plus sécurisant
que la solution offerte. Je suis également convaincu que
les chiffres rouges sont moins facilement lus par les “ papis
” de plus de cinquante ans dont je fais partie.
Février 2002
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