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Essai de la Volvo C30 D5 bva5 - 163 cv
Type : compate chébran (tendance !)
Prix d'achat du modèle testé : 33.110 €
Puissance maxi à 4.000 tr/min
Couple maxi : 340 Nm dès 2.000 tr/min
Poids : 1.479 kg
Autonomie : 60 litres = 770 km
Puissance/Poids : 81,14 kW/t
Émission de CO2 (test) : 206 gr/km
Émissions théoriques d'échappement
• CO2 = 182 gr/km
• CO = 0,239 gr/km
• NOx = 0,150 gr/km
• HC = 0,- gr/km
• NOx + HC = 0,178 gr/km
• Particules = 0,001
gr/km

 

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Volvo a résolument centré ses réflexions sur la protection des personnes, cela se sait depuis des années !  Certains parents qui ont placé la sécurité à bord dans leurs critères de sélection classent d'ailleurs Volvo comme premier choix dans leur analyse.  D’autre part, l’harmonisation de la gamme sur le look de la S80 de 1999 fait son bonhomme de chemin.  Les larges épaules typiques des Suédoises se reconnaissent de loin, sans le moindre doute.  S’appuyant sur ces deux caractéristiques, le constructeur scandinave propose la C30 qui se targue d’aller chercher la clientèle jeune et branchée, également ciblée par les comparses allemandes.  La Volvo a des arguments à faire valoir quand bien même certains de ses défauts engendreraient la fuite des puristes, attentifs aux récentes technologies. 

Volvo avait déjà, par le passé, développé des lignes inimitables comme celles de la P1800 du début des années septante ou encore de 480 dans le milieu de la décennie quatre-vingt.  L’allure originale de la C30 va en convaincre plus d’un de ceux qui souhaitent se distinguer au volant de leur coupé.  La taille de ce modèle et l’architecture typiquement trois portes la destinent à un public de célibataires ou de familles aisées, de préférence sans enfant.  L’accès aux places arrière requiert de solides dispositions sportives à défaut de capacités affirmées de contorsionniste.  Une fois en passant, c’est acceptable : pour des utilisations répétées, cela rebute ! 

Bien que largement dépassé par les moteurs de la nouvelle génération, le fameux D5, cinq cylindres diesel de deux mille quatre cents centimètres cubes, présente encore de redoutables restes.  Les poussées techniques du couple de trois cent quarante newtons-mètres sont vigoureuses et enthousiasmantes.  D’autant qu’elles sont accompagnées d’une sonorité rauque lors des accélérations qui interpellent les mélomanes de belles mécaniques.  Par contre, les rejets théoriques de CO2 du D5 atteignent aussi des valeurs montrées du doigt par les défenseurs de l’environnement.

À force de poursuivre sa vocation de constructeur sécurisant, Volvo risque de faire l’impasse sur les évolutions technologiques qui seront incontournables d’ici peu.  Il est regrettable cependant que la boîte de vitesse, automatique à cinq rapports, vienne irrémédiablement tempérer les prestations du D5.  Développée dans un autre siècle, la transmission ne soutient aucune comparaison avec celles que le groupe Ford concocte aujourd’hui.  On peut pourtant lui reconnaître la douceur de fonctionnement qui en inciterait plus d’un à adopter une conduite relax et anticipative.  C’est là même sa qualité majeure puisqu’elle induit une consommation, et par conséquent des pollutions contrôlées.  Le mode sport y est inexistant, ce qui renforce l’approche tranquille de la route. 

Le châssis de la C30 équipée du D5 assure une adhérence sur sol sec qui mérite une mention.  Sur revêtement mouillé, la prudence restera quand même de mise.  Le grand volant, étonnant pour une voiture à tempérament sportif, confirme la classe que la C30 offre à son propriétaire.  Il donne les informations utiles quant à la chaussée et place les roues avant avec précision dans leur rail.  Les sièges en cuir acceptent de multiples réglages, sans toutefois les enregistrer pour les retrouver, par exemple lorsqu’on a dégagé l’espace d’accès aux places arrière.  Ces fauteuils dispensent un confort digne de ce nom qui différencie la C30 de ses concurrentes.  En cas de longs trajets, il n’y aura pas photo : la Volvo s’en sortira haut la main !  

Pour ce qui est des commandes, elles tombent parfaitement sous la main.  Les ingénieurs suédois insistent sur la sécurité : l’ergonomie en fait partie.  Notons la climatisation qui se fait remarquer, à la fois, par son silence et la qualité de son fonctionnement.  On aura tôt-fait de constater que le volume du coffre est ténu et que la bâche retenue pour cacher les bagages est une injure à la spécificité et à la créativité des Volvo.  Il y a certes moyen de faire mieux que ce bricolage…  que le constructeur se propose d’ailleurs de corriger sous peu ! 

En offrant la C30, Volvo s’attache à un véhicule original, plein de charme, sans concurrence réelle.  Les éléments de sécurité tels que le Whips (protection contre le coup du lapin) font partie de la donne.  En ça, l’industriel Volvo prend des initiatives qui le démarquent irrémédiablement de ses rivaux.  Un choix délibéré des ingénieurs suédois qui touchera immanquablement la clientèle. 

 

 

 

Septembre 2007


 


 

André-Louis De Laet - Belgique
info@essai-automobile.com