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Nissan s’attend à vendre plus de Qashqai+2 avec le diesel de mille cinq cents centimètres cubes en deux roues motrices que le modèle tout terrain plus musclé que nous testions il y a quelques semaines.  C’est pour satisfaire les demandes que l’usine de Sunderland a adopté récemment les trois pauses pour tourner en continu.  Il faut rappeler que le petit brûleur à mazout dCi concocté par Renault se montre tout à fait à la hauteur de la tâche de mouvoir les plus de deux tonnes alors que nous étions trois adultes à bord avec le lot habituel de bagages.  C’est dans ces cas-là que l’on se rend compte des évolutions des moteurs au fil des années. 

Qui se souvient encore des premiers 1500 cc révolutionnaires que l’on trouvait sur les premières Golf à la fin des années 70 ?  Certes costauds, mais particulièrement nauséabonds.  50 cv et 80 newtons-mètres à 3000 t/m !  Les consommations du dernier Qashqai testé, entraîné par le 1.5 dCi de plus de cent canassons et dont le couple atteint les 240 Nm à 2000 tours, deviennent également des références qui bousculent certaines idées qui ont la vie dure dans la mémoire collective.  La moyenne que nous avons réalisée de 5,8 l/100 l’a été sur un parcours d’autoroutes à 120 ou 110 km/h en France, de routes jurassiennes passant entre autres par le col du Bonhomme et le Chasseral ainsi que la montée du Landeron.  Quelques passages citadins complétaient l’itinéraire.  Les températures avoisinaient les dix à quinze degrés. 

Bien qu’ayant abandonné le Terrano et le Patrol, Nissan propose toutefois une large gamme de véhicules aptes à faire bonne figure en tout-terrain.  Navara, Pathfinder, X-Trail, Murano, Qashqai et Qashqai+2 laissent un choix important au chaland qui manifeste son intention d’achat.  Le Qashqai+2 se présente comme un break surhaussé capable de se métamorphoser à l’envi pour accueillir sept personnes à bord.  On concevra aisément que les deux strapontins à l’arrière sont destinés à des enfants souples pour rejoindre leur banquette malgré les assises coulissantes en rang deux et les portes arrière allongées.  Comme les membres de la peuplade iranienne dont provient le nom du Qashqai, les passagers seront principalement des nomades qui se sédentarisent de temps en temps… 

À l’intérieur, les utilisateurs trouveront leurs aises, surtout à l’avant.  Le vélum de la vitre panoramique libère presque complètement le toit.  Par temps froid, il protège correctement les nuques des torticolis intempestifs.  Pour les adultes de la banquette intermédiaire, il y a de l’espace en suffisance aux jambes.  Toutefois, les lombaires se plaindront tant le dossier est vertical.  Les rangements dans les aumônières, les portes et entre les sièges permettent de caser pas mal de bibelots.  La banquette est coulissante en deux parties pour faciliter l’accès aux places arrière et aussi pour aménager la position de l’assise sans pouvoir incliner le dossier lors des déplacements importants.  Les deux sièges latéraux se replient partiellement sans libérer d’espace de chargement particulièrement imposant, d’autant que le dossier du strapontin central reste vertical. 

Plus long que le premier modèle cinq places, le Qashqai+2 est naturellement moins agile en ville quoique le rayon de braquage court simplifie les manœuvres.  Par contre, la stabilité et la tenue de cap sur routes et autoroutes bénéficient pleinement de l’allongement de l’empattement.  Les vingt-et-un centimètres de longueur gagnés sur le Qashqai cinq places profitent principalement au coffre qui permet d’enfourner les bagages sans trop s’inquiéter du volume disponible.  Toutefois, les objets encombrants, des vélos par exemple, devront être démontés pour être embarqués. 

Le Qashqai+2 que l’importateur nous avait réservé comprenait le pack Executive sur la finition Tekna.  Il disposait de tous les accessoires que l’on peut rêver pour que le voyage se déroule dans le confort idéal pour les longs trajets.  La connexion BlueTooth® est un modèle du genre en ce qui concerne la qualité de la ligne.  Le GPS prévoit les itinéraires à étapes multiples.  Il nous a manqué de connaître les heures d’arrivée aux destinations : seul le temps de route était mentionné. 

La conduite tranquille fut adoptée pour réussir les faibles consommations sous les six litres aux cent.  Elle convient au 1.5 dCi qui, sans craindre des relances rapides, n’a pas les muscles du deux litres du mois dernier.  En abordant la route avec le tempérament cool, il y a moyen d’apprécier le silence auquel les ingénieurs se sont attachés en veillant aux détails comme les jointures de portes, les roulements…  Déjà que le moteur ne s’impose plus dans l’habitacle dès qu’il a atteint sa température de croisière. 

La transmission à six rapports parfaitement étagés, dont l’utilisation incite à la conduite sereine, est guidée avec précision par le levier de vitesse.  Les commandes au tableau de bord et au volant sont faciles à mémoriser contrôlent aisément la radio, l’ordinateur de bord, le régulateur de vitesse.  Grâce à la clef mains libres, les manipulations d’accès sont facilitées.  Veillez toutefois à débrayer pour pouvoir déverrouiller le volant et lancer le moteur.  De même, au moment de quitter la voiture, il vous faudra appuyer sur le bouton derrière la « clef ». 

Les grands rouleurs qui tiennent à ménager leur portefeuille tout en s’autorisant parfois des transports à sept trouveront le Qashqai+2 est une des solutions à envisager.  Il y a maintenant plusieurs marques qui proposent des modèles méritant le détour.  Nous ne pourrions que recommander aux acheteurs potentiels de tester le véhicule de leur choix pendant quelques heures pour apprécier pleinement la cohérence avec leurs besoins.  L’un vérifiera la relance du moteur lors des dépassements, l’autre la façon d’installer sa planche de surf, le troisième la place disponible dans son garage, le suivant le confort au quotidien… 

André-Louis De Laet
Octobre 2009