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Essai du Renault Grand Espace 2.0 dCi Privilège FAP bva6 - 150 cv

Type : Monovolume
Prix d'achat (modèle testé) : 45 050 €
Couple maxi : 340 Nm à 2 000 tr/min
Puissance maxi : 150 cv à 4 000 tr/min
  • Puissance/poids : 55 kW/t
  • Puissance/litre : 75 cv/litre
Poids : 1 990 kg
L x l x h : 4 856 x 1 894 x 1 746 mm
  • Surface au sol = 9,20 m2
  • Volume capable = 16,058 m3

Émissions de CO2 (test) : 228 gr/km
Émissions théoriques d'échappement
  • CO2 = 217 gr/km
  • CO = 0,181 gr/km
  • NOx = 0,367 gr/km
  • HC = 0,021 gr/km
  • HC + NOx = 0,388 gr/km
  • Particules = 0,001 gr/km
  • Bruit passant = 71,3 dB(A)
  • EcoScore = 54

Consommations
   • du test : 8,6 l/100
   • lue à l'ordi : 8,3 l/100
   • théorique constructeur : 8,2 l/100
   • Test/Ordi : 4 %
   • Test/Théorique : 5 %
Autonomie : 83 litres = 970 km

Compteur vitesses : err moyenne = 4 %
   •   30 km/h cmptr =    29 km/h  réels
   •   70 km/h cmptr =    57 km/h  réels
   •   90 km/h cmptr =    87 km/h  réels
   •  120 km/h cmptr =  116 km/h  réels

 

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Les grands monovolumes dont les portes se sont ouvertes avec l’arrivée du Voyager en 1983 se livrent depuis une concurrence acharnée d’autant que plusieurs véhicules au look de 4x4 viennent empiéter sur leurs plates-bandes : pas mal d’entre eux proposant sept places pour des déplacements aisés sur de longs trajets.  Renault, avec la quatrième version de son Espace, avait placé la référence très haut à la fin de l’année 2002, damant toutes les velléités des autres constructeurs.  Toutefois, au cours des dernières saisons, plusieurs numéros ont fait de l’ombre au leader, contestant sa supériorité.  La direction de Renault a reporté dans un futur plus serein le développement de la cinquième mouture de l’Espace.  Force est de constater que le vaisseau de l’industriel français garde encore aujourd’hui une avance confortable par rapport à la majorité des outsiders… 

Ce fut une météo inhabituelle pour le test du Renault Grand Espace équipé du 2.0 dCi de 150 cv.  D’abord, de la neige à profusion qui représentait environ trente-cinq à quarante centimètres d’épaisseur…  Puis, les températures sont descendues rapidement pour se stabiliser vers les moins dix.  La bise accentuait la sensation de froid.  Enfin, les brouillards givrants donnaient un relief particulier aux arbres en les couvrant d’une couche de givre féerique.  Quand on sait de plus que le dégagement des chaussées secondaires n’est plus la priorité des administrations des routes, qu’elles soient belges ou suisses, il devient tout naturel d’aborder ses déplacements avec une attitude empreinte de prudence.  Parce que le Grand Espace avec cinq adultes et leurs bagages à bord, c’est plus de deux tonnes et demie. 

Les pneus d’été dont il était équipé ne viendraient pas au secours d’une manœuvre malhabile.  Lors de sa conception, plusieurs critères avaient guidé les ingénieurs qui impliquent des utilisations et des choix particuliers.  Il y a d’abord les quatre portes traditionnelles et l’immense hayon : la ligne de l’Espace en découle, plus fluide, plus chic et moins utilitaire que d’autres véhicules.  Ensuite, les fauteuils autonomes lourds, démontables, que l’on peut ranger dans le garage à défaut du salon.  Grâce aux rails sertis dans le plancher, pratiquement toutes les dispositions sont envisageables.  Dans notre cas, deux personnes s’installaient devant le tableau de bord.  Au deuxième rang, au centre, tournant le dos à la destination, le passager faisait face aux deux collègues du troisième assis normalement.  La place ainsi libérée pour les jambes et pour les sacs restait impressionnante. 

Les fonctions répétitives automatisées font aussi la gloire de l’Espace.  La carte mains libres calée une fois pour toutes dans le portefeuille contrôle les ouvertures et les fermetures des portes, agrémentées du « bouboup » habituel, le bouton d’allumage du moteur, les phares et les essuie-glace qui s’enclenchent d’eux-mêmes aux moments importants, le régulateur de vitesse s’incrémentant de deux en deux kilomètres à l’heure, la transmission automatique qui se fait oublier dès les premiers tours de roue parce qu’elle s’adapte à votre mode de pilotage…  Avec les années et les corrections demandées par la clientèle, Renault a peaufiné ces assistances à l’utilisation avec bonheur.  Il est difficile d’imaginer encore utiliser la clef à introduire dans la serrure à chaque entrée dans sa voiture. 

En hiver, les grands toits ouvrants sont plutôt une plaie parce qu’ils distillent du froid sur la nuque qui engendre des torticolis le lendemain d’un long itinéraire.  L’Espace a conservé le panoramique de son plafond en considérant toutefois un velum électrique suffisamment épais pour éviter les diffusions intempestives.  D’ailleurs, même sans le panoramique, la finesse des deux montants encadrant la custode avant confirme la visibilité extraordinaire que l’on a à partir du poste de pilotage et la luminosité intérieure. 

Renault remplace les 1.9 et 2.2 dCi par son nouveau 2.0 dCi issu de la collaboration avec Nissan.  Nouvelle chambre de combustion, rampe commune à 1600 bars, turbo à géométrie variable, injecteurs piézo-électriques et chaîne de distribution et arbres d’équilibrage contribuent à réduire les consommations qui, malgré la boîte automatique, le froid extérieur et les routes enneigées, se sont cantonnées loin sous les neuf litres aux cent.  Ces quatre cylindres poussent silencieusement à tous les régimes et confirme le plaisir de conduire ce Grand Espace au comportement prévenant pour les voyageurs et d’une agilité inespérée pour un tel gabarit. 

Les Renault Grand Espace sont souvent des véhicules de société à cause de leurs tarifs réservés à une élite.  Ce sont de fameuses machines pour les longs trajets qui savent aussi faire oublier leurs dimensions imposantes quand ils se déplacent dans les villes.  Ça aussi, c’est magique !

 

© André-Louis De Laet
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Janvier 2009

 

André-Louis De Laet - Belgique - Belgïe
Vertaling : Waldorf
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