Vous êtes ici : Essais automobiles > Toyota > Prius 1.8-VVT-i LineaSol cvt - 136 cv
Essai de la Toyota Prius 1.8-VVT-i LineaSol cvt - 136 cv


Type : Familiale
Prix d'achat (modèle testé) : 33 160 €
Couple maxi : 142 Nm à 4 000 tr/min
Puissance maxi : 136 cv à 5 200 tr/min
  • Puissance/poids : 69 kW/t
  • Puissance/litre : 76 cv/litre
Poids : 1 445 kg
Capacité de traction : 0 kg
L x l x h : 4 460 x 1 748 x 1 490 mm
  • Surface au sol = 7,80 m2
  • Volume capable = 11,616 m3

Émissions de CO2 (test) : 149 gr/km
Émissions théoriques d'échappement
  • CO2 = 92 gr/km
  • CO = 0,258 gr/km
  • NOx = 0,058 gr/km
  • HC = 0,006 gr/km
  • HC + NOx = 0,064 gr/km
  • Particules = 0,000 gr/km
  • Bruit passant = 69 dB(A)
  • EcoScore = 77

Consommations
   • du test : 6,5 l/100
   • lue à l'ordi : 5,6 l/100
   • théorique constructeur : 4,0 l/100
   • Test/Ordi : 16 %
   • Test/Théorique : 62 %
Autonomie : 45 litres = 700 km

Compteur vitesses : erreur moy = 12 %
 •  30 km/h cmptr = 25 km/h réels
 •  60 km/h cmptr = 54 km/h réels
 •  90 km/h cmptr = 83 km/h réels
 •120 km/h cmptr = 111 km/h réels


Les articles de www.essai-automobile.com ne sont pas libres de droits.
Merci de prendre contact avec le webmaster.

 

Le constructeur Toyota s’est lancé dans la saga de la Prius avec l’intention de démontrer les avantages d’un système hybride pour les déplacements de personnes : après elle, ce sont les Lexus à dénomination « h » qui poursuivent la piste entamée.  La nouvelle Prius de la troisième génération prolonge les mises au point et les avancées technologiques validées avec la première et la deuxième moutures, les rendant encore plus efficaces.  Qu’en est-il cependant sur le terrain des quatre litres de consommation et des 92 gr/km de rejets de CO2 ?  Un effet d’annonce ?  Après le test de la première version de la Prius, j’avais déjà évoqué avec certains responsables de communication de la marque certains doutes sur les chiffres publiés par leur service.  J’y reviens aujourd’hui après avoir interrogé une quinzaine d’utilisateurs de cette berline extraordinaire ainsi que quelques journalistes : personne n’a pu approcher les consommations du constructeur lors d’un usage habituel de la voiture. 

Une solution qui mérite que l’on s’y attarde
Dans la réalité que j’ai rencontrée en janvier 2010, la consommation atteinte en mode ECO entre deux pleins exécutés par mes soins était de 6,5 litres au cent alors que l’ordinateur de bord indiquait 5,6 l/100.  La météo n’avait pas été des plus clémentes avec des températures proches du zéro degré centigrade, de la neige, de la pluie…  Les autoroutes avaient été empruntées aux 120 km/h réels réglementaires !  La voiture affichait un peu plus de 18.000 kilomètres et les enregistrements antérieurs avouaient que la meilleure mesure précédente était, à l’ordinateur, de 6,0 litres aux cent.  C’est pourtant là que les résultats de Toyota sont extraordinaires.  Une berline fonctionnant à l’essence, capable de déplacer cinq personnes et les bagages, absorbe une moyenne de neuf à douze litres pour parcourir cent kilomètres.  Le moteur électrique de la Prius apporte donc, en plus de son silence et de la puissance complémentaire lors des accélérations, une gestion idéale de l’utilisation du pouvoir calorifique du carburant.  La solution hybride, produite par Toyota en grande série, mérite que l’on s’y attarde. 

Gagner du poids sera le challenge de demain
La Prius est une prouesse technologique qui ouvre des voies pour les familiales du futur.  Sans encore être « la » réponse idéale, elle représente un laboratoire grandeur nature pour les développements que nous connaîtrons dans un proche avenir.  En plus de la conception du moteur, elle accumule d’autres pistes pour une utilisation de la voiture individuelle plus respectueuse de notre environnement.  Parmi elles, on trouvera : le coefficient Cx de 0,25, les plastiques du mobilier d’origine végétale, le tableau de bord à écran multifonction pour mieux appréhender la gestion des énergies, les pneus plus étroits que sur la majorité des berlines actuelles ; il resterait à alléger l’ensemble pour réduire encore la facture écologique.  Malheureusement, les nouvelles normes européennes de sécurité imposent des accessoires qui valent leur pesant de grammes de CO2 lors des accélérations. 

La guerre du diesel et de l’essence
Les rejets de CO2 sont une chose : dans ce cas, les moteurs diesel prennent facilement l’avantage grâce à leurs consommations contenues.  Toutefois, l’absence de NOx et de particules rend aux thermiques essence leurs lettres de noblesse.  Pour l’utilisateur lambda, les sièges arrière sont rabattables 60-40, donnant au coffre, sous lequel est dissimulée la batterie, une modularité qui lui manquait dans la première version, tandis que l’assise reste fixe.  On regrettera la médiocrité du matériau de la toile de cache du coffre alors que ceux du tableau de bord sont étonnants d’aspect et présentent des assemblages impeccables.  La Prius arbore trois écrans : le premier, juste sous le pare-brise indique la vitesse, la température et le niveau d’essence et reprend les informations de l’ordinateur de bord et les schémas de fonctionnement du système et les consommations précédentes.  Le deuxième est celui du GPS et le troisième concerne la température ambiante. 

Contre une autre nuisance, celle du bruit
Le système hybride fonctionne selon trois modes distincts : thermique, électrique ou hybride.  Habitant dans un des culs-de-sac de Louvain-la-Neuve, en contrebas d’une vingtaine de mètres par rapport à la pénétrante, il était facile de remonter le véhicule en mode électrique à moins de trente kilomètres à l’heure sans la moindre consommation fossile.  Une fois sur le réseau régional, plutôt horizontal, le thermique avait tôt fait de recharger la batterie.  La mutation d’un mode à l’autre se fait de façon transparente pour le conducteur.  À bord, le silence est notable.  Le bruit passant de 69 décibels indique que la Prius est de deux à quatre fois moins audible que les précédentes voitures testées sur ce site.  C’est impressionnant !  Le choix des ingénieurs d’un moteur de 1800 centimètres cubes réduisant le régime du moteur à vitesse constante paie !  D’autant que la tenue de route est sans reproche sauf pour ceux qui préfèreraient un amortissement plus souple. 

Série et parallèle
La boîte automatique est d’une simplicité désarmante à l’usage.  En plus du point mort et du parking, elle offre trois positions : marche arrière, marche avant et frein moteur, cette dernière coupant spontanément le cruise control.  Cette boîte gère, du moins du point de vue du conducteur, l’utilisation des deux moteurs qui développent de concert 136 chevaux alors que le thermique n’en délivre que 98 et l’électrique 81.   La puissance de l’ensemble correspond au maximum que les deux blocs peuvent produire simultanément !  Toyota a conçu l’architecture des propulseurs à la fois en série et en parallèle contrairement à la Volt qui travaille en série et à l’insight en parallèle. 

Une incitation à la conduite civique
Un des avantages importants que présente la Prius est de convaincre son conducteur à adopter un pilotage civique tenant compte des autres utilisateurs des voiries dont principalement les piétons.  En ça, la Prius ouvre la porte à des comportements qui seront vraisemblablement exigés de la part des usagers dans les prochaines décennies.  Le modèle mis à disposition par l’importateur comprenait la clef mains libres, le régulateur de vitesse, l’assistance au stationnement, tant pour se garer le long du trottoir qu’en épi.  Il y avait aussi l’affichage tête haute du tachymètre malheureusement pas des plus précis, la caméra de recul avec ses gabarits et le système GPS, un des meilleurs du marché

 

 

 

André-Louis De Laet
www.essai-automobile.com
Janvier 2010


 

André-Louis De Laet - Belgique - Belgïe
Vertaling : Waldorf
info@essai-automobile.com