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Essai du Ford Kuga 2.5i-4wd Titanium bva - 200 cv

Type : 4x4
Prix d'achat (modèle testé) : 38 975 €
Couple maxi : 320 Nm
Puissance maxi : 200 cv à 6 000 tr/min
  • Puissance/poids : 89 kW/t
  • Puissance/litre : 79 cv/litre
Poids : 1 653 kg
Capacité de traction : 1 500 kg
L x l x h : 4 443 x 1 842 x 1 710 mm
  • Surface au sol = 8,18 m2
  • Volume capable = 13,995 m3

Émissions de CO2 (test) : 264 gr/km
Émissions théoriques d'échappement
  • CO2 = 244 gr/km
  • CO = 0,245 gr/km
  • NOx = 0,061 gr/km
  • HC = 0,017 gr/km
  • HC + NOx = 0,078 gr/km
  • EcoScore = 54

Consommations
   • du test : 11,2 l/100
   • lue à l'ordi : 11,3 l/100
   • théorique constructeur : 10,3 l/100
   • Test/Ordi : -1 %
   • Test/Théorique : 8 %
Autonomie : 58 litres = 520 km

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Cinq cylindres de deux litres cinq, dotés d’un turbo, dans un SUV déclaré 4x4, fut-il compact, qui consomment nettement plus de dix litres de supercarburant aux cent kilomètres, peuvent paraître une injure dans le paysage automobile que les âmes bien pensantes souhaitent pour l’avenir de la planète.  Et malgré tout, le Kuga que Ford propose de nombreuses années après l’apparition du premier Sport Utility Vehicle vient avec des qualités étonnantes qui en font un bon achat malgré ces temps de prétendue morosité.  Deux cents chevaux animent cet engin haut sur pattes dans les villes d’aujourd’hui, sur les routes régionales et sur les autoroutes.  Certains prétendent qu’il s’agit d’une hérésie !  Or, pourtant…

Ford a relevé le défi de changer son image de marque.  Après des années de réputation fragile à cause des moteurs et des comportements routiers insipides, l’industriel a produit le S-Max, le Galaxy et la Mondeo pour affirmer son nouveau savoir-faire.  Le Kuga utilise ces récentes compétences de conception et de fabrication tout en ajoutant des détails qui en font un véhicule différent, homogène, apte à écorcher les concurrents.  Et pas des moindres !  Son principal atout immédiatement perceptible est son look dynamique, ravageur, qui en veut.  Toutefois, il est nécessaire d’en avoir d’autres pour se démarquer dans la foison de la vingtaine de crossovers proposés sur le marché. 

Pour l’habitacle, Ford s’est orienté vers des matériaux de bonne qualité, tant pour les plastiques que pour les cuirs et les tissus.  De plus, le constructeur les a fait certifier par des organismes attestant leur caractère antiallergénique comme l’Allergy Foundation britannique le TÜV allemand.  En plus des inévitables tablettes aviation aux dossiers des sièges avant, des rangements répartis, les concepteurs ont, enfin, réfléchi à la place des utilisateurs.  Le bord de la fenêtre est concave pour supporter votre coude en douceur, couvert d’un molletonné amortissant. 

Le Kuga, en version 4x4, dispose de la technologie Haldex de la troisième génération : il s’agit en fait d’une traction qui, dans des cas spécifiques, transférera rapidement jusqu’à cinquante pour cent de la puissance du moteur vers les roues arrière.  C’est utile sur la route dans des conditions réduites d’adhérence comme par temps de neige, de verglas ou de pluie.  Pour oser s’aventurer dans les difficultés réelles rencontrées en hors-piste, il vaudra mieux choisir une autre solution ou, petit clin d’œil, avoir des copains nantis d’une bonne Subaru Leone pour vous sortir de là au moment idoine. 

Le Kuga n’est pas conçu pour le réel crapahutage.  Les angles d’attaque et de fuite sont confinés aux 21 et 25 degrés.  La garde au sol est inférieure à 20 centimètres.  Les débattements des suspensions sont limités.  Les aides dans les conditions difficiles comme le blocage de différentiel ou les descentes de collines sont aux abonnés absents.  Le principe que le Kuga se cantonnera au bitume étant admis, il devient plus facile alors de repérer les réelles qualités de l’engin dans son utilisation au quotidien.  Le double hayon pour accéder au coffre facilite l’usage en ville dans les parkings le long des voiries ou lors des chargements d’objets encombrants. 

La suspension du Kuga est bien guidée et répond à trois algorithmes privilégiant, l’un le confort, l’autre la sportivité et le troisième une dureté médiane.  La tenue de route est rassurante.  Notons toutefois qu’elle n’aura jamais les qualités de celle d’une berline ou d’un break de la même génération; les lois de la physique sont ainsi faites…  Le Kuga est un crossover dont le centre de gravité est haut.  Saluons le soin apporté à l’insonorisation : trois barrières en caoutchouc contiennent les sifflements aérodynamiques à l’extérieur et les détails ont été étudiés avec minutie.  Le poids du Kuga profite des ailes réalisées en résine tout comme la meilleure résistance aux griffures et aux petits chocs.  Un vélum panoramique sera particulièrement apprécié par les passagers à l’arrière. 

Bien que nanti de qualités digne d’un achat responsable, le Kuga présente encore des défauts étonnants dont la présence nous est incompréhensible : l’ouverture du capot dissimulée derrière le logo de proue, dont la clef qui doit obligatoirement être utilisée est aussi camouflée dans la télécommande, est une avanie pour celui qui se trouve en panne sous la pluie par nuit noire…  La faible visibilité périphérique vous incitera aussi à prendre l’option de la caméra de recul couplée aux aides au stationnement.  Les boutons de commande des fenêtres, côté conducteur, sont malencontreusement placés devant la poignée, forçant le poignet à se couder pour les manipuler.  La boîte automatique à cinq rapports peut aussi être commandée manuellement en déplaçant le pommeau, bizarrement vers la droite, puis vers l’avant pour descendre de vitesse ou vers l’arrière pour monter.  L’écart trop important entre la quatrième et la troisième apparaît quand on a besoin du frein moteur.  Tant que l’on confie la gestion des passages à l’automatisme, elle est parfaite. 

Le GPS pêche uniquement par l’absence d’étapes intermédiaires qui grève la mise en place d’un itinéraire pour la journée.  La connexion BlueTooth® présente, comme lui, une interface efficace.  Le système, à seulement huit cents euros, est facile d’utilisation et pourrait en remontrer à nombre de concurrents.

 

 

 

© André-Louis De Laet
www.essai-automobile.com
Mai 2009

 

André-Louis De Laet - Belgique - Belgïe
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