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Essai du Land Rover Freelander 2.2 TD4 HSE bva6  - 150 cv

Type : SUV
Prix d'achat (modèle testé) : 43 600 €
Couple maxi : 400 Nm à 2 000 tr/min
Puissance maxi : 150 cv à 4 000 tr/min
  • Puissance/poids : 56 kW/t
  • Puissance/litre : 69 cv/litre
Poids : 1 970 kg
Capacité de traction : 2 000 kg
L x l x h : 4 500 x 1 910 x 1 740 mm
  • Surface au sol = 8,60 m2
  • Volume capable = 14,955 m3

Émissions de CO2 (test) : 218 gr/km
Émissions théoriques d'échappement
  • CO2 = 224 gr/km
  • CO = 0,065 gr/km
  • NOx = 0,008 gr/km
  • HC = 0,289 gr/km
  • HC + NOx = 0,297 gr/km
  • Particules = 0,004 gr/km
  • Bruit passant = 68 dB(A)
  • EcoScore = 54

Consommations
   • du test : 8,3 l/100
   • lue à l'ordi : 8,6 l/100
   • théorique constructeur : 8,5 l/100
   • Test/Ordi : -4 %
   • Test/Théorique : -2 %
Autonomie : 68 litres = 820 km

Compteur vitesses : erreur moy = 3 %
 •  30 km/h cmptr = 29 km/h réels
 •  70 km/h cmptr = 58 km/h réels
 •  90 km/h cmptr = 87 km/h réels
 •120 km/h cmptr = 116 km/h réels

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Ma mémoire me fait sans doute défaut…  À l’époque, ma connaissance des « Jeeps » se limitait aux Willis et aux Land Rover.  Dénominations imprécises pour un gamin de onze ans qui découvrait les « Sélections du Reader’s Digest ».  Une des premières histoires que j’ai lues parlait d’une Land Rover conduite par Manuel Benítez Pérez, le célèbre El Cordobes, matador espagnol.  Celui-ci avait arrêté un camion fou dans une descente vers un village sans trop endommager son véhicule, prouvant à l’envi la solidité des productions britanniques.  Deux ans plus tard, j’aidais un ami de mes parents à transformer un Land Rover d’occasion acheté dans un pays anglo-saxon en conduite à gauche. 

Tant d’années sont passées depuis.  Land Rover a fait du chemin en ajoutant des modèles à sa gamme et en s’orientant résolument vers les créations luxueuses qu’on lui connaît aujourd’hui que le constructeur anglais vit sous la houlette indienne de Tata.  Le Freelander 2 confié par l’importateur est animé par le deux litres deux diesel couplé à la boîte automatique à six rapports dans sa version la mieux équipée.  Il se sera cantonné presque exclusivement à la route pour tout l’essai, suivant un itinéraire suivant des autoroutes, des départementales passant par les cols du bonhomme et de Bussang et des trajets citadins. 

Nous étions deux lors de ce voyage, intrigués par la faible consommation apparente lue à l’ordinateur de bord.  Une fois les calculs faits, nous avons été surpris de constater qu’elle était en réalité inférieure d’un tiers de litres.  Les deux tonnes et demie enlevées par une boîte automatique dans un confort extraordinaire se sont contentées d’à peine plus de huit litres aux cent kilomètres.  Il est vrai que l’engin incite naturellement à privilégier la conduite cool comme l’aura fait quelques mois plus tard le Discovery.  La vitesse, c’est ringard, prétendent certains.  Les déplacements dans la somptuosité le sont certainement beaucoup moins.  Et les radars pourront partir en vacances prolongées quand tous les citadins adopteront les mêmes allures dans leurs pérégrinations dominicales. 

En plus de ses qualités sur route, le Freelander est un redoutable baroudeur pour qui se contente de limiter ses prétentions à des zones sans extravagance.  Celles-là seront confiées aux gros bras de Land Rover, vrais franchisseurs que l’on voit écumer les difficultés de tous les continents de la Terre au travers des Camel Trophy et maintenant le Land Rover G4 Challenge.  Avec ses cent cinquante chevaux et notamment ses quatre cents newtons-mètres à deux mille tours, le TD4 à rampe commune et à turbo à géométrie variable a des atouts à faire valoir pour se sortir de conjonctures impressionnantes.  Les quatre cylindres d’origine Ford/PSA présentent, dans cette version, une préférence pour le couple à bas régime plutôt que pour les accélérations fulgurantes réservées aux berlines. 

Sa garde au sol de vingt centimètres, ses angles d’attaque et de sortie de 31 et 34 degrés et surtout sa ingénierie embarquée du Terrain Respons lui permettent de s’adapter de façon bluffante aux situations rencontrées.  Une molette entre les deux sièges avant propose plusieurs modes programmés qui pilotent le régime du moteur, la transmission, l’accouplement : conduite habituelle, herbe/boue/neige, boue et ornières, sable.  Le Freelander 2 a adopté la technologie Haldex généralement admise chez les cousins suédois dans les XC 60 en délaissant le visco-coupleur central.  Les temps de réaction dans les cas de faible adhérence sont nettement réduits. 

Les véhicules de loisirs ont encore la cote.  Nombreux sont les acheteurs qui lorgnent vers les engins qui peuvent se métamorphoser : aller en costume cravate au centre de la ville pendant la semaine, crapahuter sur les parkings des grandes surfaces le vendredi soir et se déployer des espaces les week-ends et pendant les vacances avec la famille pour sortir les canassons aux naseaux fumants, les ailes delta, les clubs de golf ou même les skis et les canoës kayaks.  Avec une capacité de traction de deux tonnes, toutes les envies vous sont ouvertes ! 

La robustesse et l’apparat sont au rendez-vous pour rassurer la clientèle friande de polyvalence.  Le couple à bas régime apporte des sensations différentes de celles des moteurs puissants qui privilégieraient les performances extrêmes.  L’insonorisation maintient les bruits aérodynamiques et mécaniques à l’extérieur, conférant à l’intérieur un silence idéal pour laisser vibrer les mélodies distillées par la chaîne haute-fidélité.  Le cuir du volant et des fauteuils est traité avec toute la science des ambiances « cosy » chères aux sujets de Sa Majesté. 

Il restait une amélioration à consentir au Freelander : la nouvelle génération l’adopte avec le Stop & Go !

 

 

 

André-Louis De Laet
www.essai-automobile.com
Avril 2009


 

André-Louis De Laet - Belgique - Belgïe
Vertaling : Waldorf
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