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Essai de la Renault Megane-Scenic 1.5 dCi Dynamique bvm6 - 106 cv


Type : Monospace compact
Prix d'achat (modèle testé) : 28 350 €
Couple maxi : 240 Nm à 2 000 tr/min
Puissance maxi : 106 cv à 4 000 tr/min
  • Puissance/poids : 53 kW/t
  • Puissance/litre : 73 cv/litre
Poids : 1 460 kg
Capacité de traction : 1 300 kg
L x l x h : 4 344 x 1 845 x 1 678 mm
  • Surface au sol = 8,01 m2
  • Volume capable = 13,449 m3

Émissions de CO2 (test) : 147 gr/km
Émissions théoriques d'échappement
  • CO2 = 134 gr/km
  • CO = 0,277 gr/km
  • NOx = 0,023 gr/km
  • HC = 0,212 gr/km
  • HC + NOx = 0,235 gr/km
  • Particules = 0,015 gr/km
  • Bruit passant = 72,3 dB(A)
  • EcoScore = 63

Consommations
   • du test : 5,6 l/100
   • lue à l'ordi : 5,5 l/100
   • théorique constructeur : 5,1 l/100
   • Test/Ordi : 2 %
   • Test/Théorique : 10 %
Autonomie : 60 litres = 1 070 km

Compteur vitesses : erreur moy = 5 %
 •  30 km/h cmptr = 28 km/h réels
 •  60 km/h cmptr = 57 km/h réels
 •  90 km/h cmptr = 86 km/h réels
 •120 km/h cmptr = 115 km/h réels

 

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Depuis sa première sortie en précurseur, en 1996, le Renault Mégane Scénic s’est taillé une carrière régnant sur le segment qu’il avait ouvert.  Largement plus de trois millions de Scénic ont été vendus dans le monde.  Toutefois, l’irruption du C4 Picasso a fait de l’ombre au Roi Scénic, allant même jusqu’à renverser sa suprématie.  La réaction de Renault fut réfléchie : il fallait à la fois préserver la confiance des clients déjà acquis au Scénic tout en s’appliquant à convaincre les réfractaires à Renault qui ont exubérance de solutions sous les yeux pour faire leur choix. 

Montée en gamme…
La qualité perçue : un des chevaux de bataille sur lesquels les concepteurs du Scénic III se sont penchés pour atteindre leur résultat.  Renault s’est ingéniée à une montée en gamme pertinente tout en conservant les tarifs des versions précédentes.  L’assemblage et les matériaux retenus ont fait l’objet d’une attention destinée à proposer un produit comparable aux habituelles tudesques qui ferait taire, mais cela est-il possible, les mauvaises langues qui discréditent immuablement les marques françaises. 

Carte mains libres…
Les caractéristiques connues des Mégane Scénic ont été préservées comme la cohérence de la gamme et l’intuitivité de la prise en main qui font que l’on se sent immédiatement chez soi au volant d’une Renault, l’habitabilité généreuse, la capacité de chargement, les automatismes quotidiens gérés par une électronique mature…  Qui se souvient aujourd’hui des accès à la voiture qui imposaient d’introduire la clef dans la serrure pour déverrouiller la porte du conducteur, laissant les passagers sous la pluie, le temps de délocker tous les boutons poussoirs…  La carte mains libres, callée au fond du portefeuille ou du sac à main, apporte une liberté de mouvement que l’on n’aurait pu imaginer il y a encore trente ans ! 

15 kg, c’est lourd !
Dans ce segment prédominent les sièges escamotables qui se rangent en un tournemain dans le plancher, libérant immédiatement un volume magistral en fonction des besoins de la famille.  Renault se démarque à nouveau en reprenant le concept qui a conduit tout au long de sa carrière la référence suprême en matière de monovolume, l’Espace.  Les fauteuils seront extractibles : pour les ingénieurs de Renault, peu de gens les retirent.  On comprend facilement cette assertion quand on sait que chaque siège pèse son lot de grammes, environ 15 kilos, et qu’il faut trouver de l’espace pour les stocker. 

Comme une berline…
Les monovolumes sont repérés aussi pour avoir une tenue de route nettement plus approximative que celle des berlines.  Des progrès notables ont été réalisés en matière de comportement routier au cours des deux dernières décennies.  Le Scénic III en a largement bénéficié.  Le roulis que l’on connaissait dans les versions précédentes a cédé la place à un aplomb dans les virages, source de rassurance.  L’utilisation des trains roulants de la Mégane III est à l’origine de cette transfiguration.  La position de conduite a d’ailleurs quitté les sphères élevées pour redescendre quelque peu et ainsi baisser le centre de gravité de l’attelage.  C’est bluffant d’efficacité dans les trajets quotidiens : à bord d’un Scénic III, on a l’impression de découvrir le comportement d’une berline tout en préservant le confort légendaire des Renault. 

Des rangements partout…
Comme avec ses autres modèles récents, le constructeur français a introduit dans le Scénic des matériaux cossus et les a assemblés avec une précellence inconnue jusque-là dans les productions françaises.  Renault conserve toutefois une longueur d’avance grâce aux nombreux rangements intelligemment disséminés dans l’habitacle, présentant une contenance record qui sera appréciée au jour le jour pour les voyageurs.  En séparant nettement les deux versions, la longue et la courte, l’industriel français clarifie son offre pléthorique dans la gamme des monovolumes compacts. 

Petit et costaud…
Le quinze-cents dCi avec son filtre à particules, qui sur papier pourrait être considéré comme trop léger, se montre sur la route plus à l’aise qu’il n’y paraît.  Il est vrai que l’attitude sur les chaussées a changé au cours des dernières années, entre autres à cause du nombre croissant de véhicules au même moment sur les réseaux routiers.  De plus, les six rapports de la boîte permettent de trouver la concordance idéale en fonction des circonstances.  Le moteur est suffisamment coupleux, 240 Newtons-mètres dès 1750 tr/min, pour se tirer avec brio des situations scabreuses.  Nous l’avons amené, chargé de trois adultes et de leurs bagages dans la côte du Landeron et avons été agréablement surpris par sa vaillance.  Ce bloc recueillera sans doute la prédilection des acheteurs.  Son silence est également à épingler parce qu’il contribue à la sourdine globale dans l’habitacle. 

Tom-Tom ou Carminat…
Le véhicule mis à notre disposition par l’importateur belge de Renault était muni du GPS Carminat : celui-ci peut être remplacé par le nouveau Tom-Tom embarqué issu de l’association entre les deux sociétés.  Ce dispositif de quelque cinq cents euros est commandé par les mêmes boutons que le Carminat tout en offrant les avantages de se connecter à internet pour jouir des évolutions permanentes comme l’emplacement des nouveaux radars.  L’instrumentation centrale se compose d’un nouveau compteur TFT (Thin Film Transistor) paramétrable et lisible à souhait

Qui règne en définitive ?
Les Scénic des deux premières générations avaient déjà des qualités appréciables qui l’ont fait choisir par plus de trois millions d’acheteurs.  Renault a travaillé sa copie pour contrer la tentative de Citroën, avec le C4 Picasso, de lui ravir sa place de manitou dans cette catégorie particulièrement prisé par les familles.  Au passage, le constructeur français a pris le temps d’améliorer les quelques points faibles qui lui étaient reprochés.  Ce sera au nombre des commandes que l’on verra qui détient le leadership dans ce segment…

 

© André-Louis De Laet
www.essai-automobile.com
Décembre 2009

 

André-Louis De Laet - Belgique - Belgïe
Vertaling : Waldorf
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