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Essai du Suzuki Grand Vitara 1.9 DDiS X-Cellence FAP bvm5 - 129 cv

Type : Tout-Terrain
Prix d'achat (modèle testé) : 29 999 €
Couple maxi : 0 Nm à 0 tr/min
Puissance maxi : 129 cv à 3 750 tr/min
  • Puissance/poids : 57 kW/t
  • Puissance/litre : 69 cv/litre
Poids : 1 680 kg
L x l x h : 4 470 x 1 810 x 1 695 mm
  • Surface au sol = 8,09 m2
  • Volume capable = 13,714 m3
Capacité de traction : 2 000 kg

Émissions de CO2 (test) : 199 gr/km
Émissions théoriques d'échappement
  • CO2 = 191 gr/km
  • CO = 0,141 gr/km
  • NOx = 0,158 gr/km
  • HC = 0,021 gr/km
  • HC + NOx = 0,179 gr/km
  • Particules = 0,005 gr/km
  • Bruit passant = 73 dB(A)
  • EcoScore = 59

Consommations
   • du test : 7,7 l/100
   • lue à l'ordi : 7,8 l/100
   • théorique constructeur : 7,4 l/100
   • Test/Ordi : -1 %
   • Test/Théorique : 4 %
Autonomie : 66 litres = 860 km

Compteur vitesses : erreur moy = 5 %
 •  30 km/h compteur = 27 km/h  réels
 •  70 km/h compteur = 57 km/h  réels
 •  90 km/h compteur = 88 km/h  réels
 •120 km/h compteur = 118 km/h  réels




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Suzuki, qui a des compétences étonnantes en essence, construit des véhicules complets et homogènes.  En ce qui concerne le diesel, l’industriel japonais fait appel à des motoristes européens et son choix s’est porté aujourd’hui sur le litre neuf dCi de Renault que l’on retrouve sous le capot de nombreuses Mégane, Scénic et autres Laguna.  Un badge DDiS et une boîte manuelle à cinq rapports adaptée au crapahutage hors trottoirs et chaussées à nids-de-poule donnent au Grand Vitara un laissez-passer confirmé pour s’aventurer dans les grands espaces.  Ceux-ci sont moins fréquentés par les radars réprobateurs quoique l’on en rencontre aussi dans la haute montagne pour verbaliser les passages trop rapides des bipèdes à une ou deux lattes.  Comme avec la poule et l’œuf, on pourrait se demander qui de l’argousin* ou de l’insécurité engendre l’autre ? 

Le DDiS, quatre cylindres, huit soupapes à injection directe et rampe commune, a remplacé le HDi sous le capot en apportant une sobriété de bon aloi et une voix forte et rocailleuse telle celle de l’Argentin Atahualpa Yupanqui.  Le Grand Vitara s’utilisera avec un doigté différent selon qu’il s’accrochera au bitume ou qu’il s’envolera sur d’autres pistes.  Il est outillé pour cela grâce à la molette quatre modes de transmission.  Pour remorquer le véhicule sans incrémenter le compteur kilométrique, vous opterez pour la position neutre « N ».  Les déplacements citadins et habituels sur le tarmac préféreront le « 4H » à différentiel central à glissement limité. 

Le couple est ainsi réparti à 47 % à l’avant et 53 % à l’arrière sauf quand un problème d’adhérence inopiné apparaît.  La neige et le verglas, les sentiers gadoueux s’inspireront du blocage de différentiel « 4H Lock ».  Les terrains vierges ou dégradés réclameront la gamme de vitesses courtes (et non pas demi-courtes) afin de vous y faire évoluer en toute tranquillité.  Tout cela n’enlèvera toutefois rien à la rugosité d’emploi du lever de vitesse.  Cette boîte est malheureusement un passage obligé pour apprécier les qualités intrinsèques du Grand Vitara.  Plusieurs acheteurs la troqueraient volontiers contre une automatique à six rapports qui donnerait au SUV un autre confort d’utilisation.  À bas régime, sous les deux mille tours, les canassons restent à l’écurie en demandant un complément de picotin avant de faire danser leurs sabots. 

Suzuki est réputé pour ses véhicules extraordinaires en tout-terrain.  Avec le Grand Vitara de la nouvelle génération, une attention particulière a été apportée aux besoins légitimes de l’utilisateur qui s’intègre habituellement dans les grandes mouvances journalières qui provoquent nombre de files sur les routes.  Le confort, la qualité perçue, les équipements, l’instrumentation ont été revus pour assurer le bien-être à bord.  L’austérité spartiate des premières Vitara a cédé le pas à une finition soignée, presque luxueuse, tout en préservant les efficacités de déplacement. 

Le constructeur japonais, contrairement à son alter ego leader du marché de l’automobile, maintient dans son catalogue les deux versions cinq et trois portes.  La première s’adressera aux familles avec enfants tandis que la seconde séduira les célibataires qui privilégient l’agilité citadine.  Suzuki propose également des niveaux de prix attractifs compte tenu de l’équipement et de la pertinence offerte.  Notons que le Grand Vitara cinq portes gagne trente-quatre centimètres par rapport à son prédécesseur.  De la place en plus pour les jambes des passagers ! 

Sous la trappe du plancher de la malle, vous découvrirez un compartiment spacieux.  Nous avons regretté la porte de coffre, lourde de sa roue de secours, qui s’ouvre latéralement.  Cette solution sera plus d’une fois gênante en ville à cause du sens d’ouverture, de la taille et du poids de l’ouvrant.  Et le petit seuil de plastique…  Entre les sièges chauffants dont celui du conducteur réglable en hauteur, la qualité des assemblages et des matériaux, la climatisation automatique, le système autoradio CD, le chaland intéressé par le Grand Vitara aura vite fait de compter ses sous au vu de l’affaire qu’il réalisera. 

La carrosserie monocoque intégrant le châssis présente des particularités qui marient bien les destinations du véhicule.  Sur route, il gagne en cohérence avec les quatre roues permanentes, même si la consommation s’en ressent lorsque l’on compare le Grand Vitara avec les autres SUV concurrents.  En tout terrain, on lui reprocherait les angles ventraux sur la version longue surtout quand l’acheteur cherche les limites d’utilisation.  Toutefois, le système de contrôle de traction s’est révélé particulièrement efficace.  Le Forester, un exemple dans le genre, laisse creuser avant d’agir, tandis que d’autres ne jouent pas dans cette cour de récréation en se contentant de sillonner éventuellement les trottoirs des grandes cités. 

Il est vrai que les SUV se croisent plus facilement en ville et dans les endroits huppés.  Peu de propriétaires vont salir leur carrosse dans la mélasse.  Pourtant, celui qui veut sortir son bateau du lac, son cheval du pré, rejoindre l’aire de lancement de sa voile delta trouvera dans le Grand Vitara un outil utile et fonctionnel.  Une tonne et demie en capacité de traction confirme le caractère utilitaire de l’engin.  Tout en offrant un confort appréciable au quotidien.  Toutefois, qui utilise réellement les capacités d’un SUV, choisi souvent pour des raisons de standing ? 

 

© André-Louis De Laet
www.essai-automobile.com
Janvier 2009

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