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Essai du Volvo XC60-T6 3.0 Summum bva6 AWD - 286 cv



Prix d'achat (modèle testé) : 50 050 €
Couple maxi : 400 Nm à 1 500 tr/min
Puissance maxi : 286 cv à 5 600 tr/min
  • Puissance/poids : 114 kW/t
  • Puissance/litre : 97 cv/litre
Poids : 1 846 kg
Capacité de traction : 2 000 kg
L x l x h : 4 627 x 1 891 x 1 713 mm
  • Surface au sol = 8,75 m2
  • Volume capable = 14,988 m3

Émissions de CO2 (test) : 279 gr/km
Émissions théoriques d'échappement
  • CO2 = 284 gr/km
  • CO = 0,197 gr/km
  • NOx = 0,050 gr/km
  • HC = 0,029 gr/km
  • HC + NOx = 0,079 gr/km
  • Particules = 0,000 gr/km
  • Bruit passant = 75 dB(A)
  • EcoScore = 49

Consommations
   • du test : 11,7 l/100
   • lue à l'ordi : 11,2 l/100
   • théorique constructeur : 11,9 l/100
   • Test/Ordi : 4 %
   • Test/Théorique : -2 %
Autonomie : 70 litres = 600 km


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Deux mois après l’essai du XC60 D5, l’importateur belge nous affecte, en cette fin d’automne, la version animée par le T6, le trois litres six cylindres en ligne carburant à l’essence.  Doté d’une boîte geartronic automatique à six rapports, ce véhicule de près de deux tonnes manifeste une légèreté que le premier coup d’œil n’aurait pu deviner.  Les premières neiges qui recouvrent le Chasseral tendent leur tapis immaculé pour quelques tours de roue dans des conditions moins avantageuses que les routes abondamment arrosées que l’itinéraire routier nous a réservées. 

Élaboré sur le même châssis que celui du Freelander, le XC60 cible des consommateurs différents.  Les partisans de Volvo sont orientés vers la sécurité tant pour les personnes à bord que pour les autres usagers de la route, fussent-ils piétons.  L’usage principalement limité au bitume et aux pavés différencie aussi les acheteurs.  Le XC60 est à même de vous emmener dans les sous-bois, sur des chemins caillouteux : les « tout chemin » font partie de sa plaine de jeux occasionnelle, bien moins que les ruelles des capitales, les sentiers brabançons, les épingles à cheveux montagnardes et les autoroutes.  Toutefois, avec un XC60, ce serait une hérésie de s’engager dans le hors-piste. 

Le Volvo XC60 s’est choisi une voie qui vise le luxe, le silence, le confort.  Le volume à bord se compare à un salon de paquebot plutôt qu’à un compartiment de tramway, fût-il celui de Tennessee Williams !  Le cuir blanc des sièges et le métal brossé de la console flottante confirment la qualité des matériaux utilisés à l’intérieur.  Volvo veut s’engager dans le club fermé des concurrents qui ont créé la niche prisée des véhicules imposants quoiqu’agiles, somptueux quoique baroudeurs, exceptionnels bien que pécuniairement abordables…  Le XC60 y apporte ses caractéristiques maintenant intimement liées à Volvo, celles de la sécurité. 

La base de la console centrale du T6 mis à notre disposition comprend une série de boutons qui activent différents systèmes : les contrôles à faible vitesse des obstacles inopinés, des angles morts dans les rétroviseurs extérieurs, du franchissement de ligne, de la vigilance du conducteur, l’anticipation de collision avec freinage automatique, l’assistance au parking…  Ces systèmes d’aide au pilotage apportent un confort accru et sont, certes, encore perfectibles.  Ils ont des limites telles que les chutes de neige, les contre-jours, les reflets sur la chaussée ou les ornières, la dimension et la position des véhicules qui s’insèrent dans le flot des voitures, la propreté des capteurs…  Certains regretteront qu’ils invitent à trop faire confiance à l’électronique et amoindrissent la vigilance nécessaire à la bonne conduite. 

Lors de l’essai réalisé en partie sur les voies rapides en France, le régulateur de vitesse était réglé à 110 km/h avec une circulation fluide.  Quand nous rattrapions un véhicule lent et restions dans sa bande de roulage, le XC60 freinait et calquait son allure en maintenant la distance de sécurité souhaitée.  Le fait de déboîter autorisait le système à accélérer à nouveau pour retrouver la vitesse enregistrée.  Dans les files, le régulateur se désactive lorsque les 20 km/h sont atteints.  Tout cela sans intervention sur aucune des deux pédales.  Notons aussi la commande du Cruise control qui incrémente ou décrémente de cinq kilomètres à l’heure à chaque impulsion.  Un accroissement par kilomètre à l’heure est toutefois possible. 

On imagine aisément l’intérêt pour la sécurité et le confort des usagers de la route de disposer de tels systèmes.  Ceux-ci ont toutefois un impact sur le poids des véhicules et par conséquent sur la consommation.  Le XC60 a absorbé sur l’ensemble du parcours un peu plus de onze litres aux cent kilomètres.  C’est important !  Pourtant, nous étions trois adultes à bord, avec des bagages.  Deux tonnes deux cents, une boîte automatique, de l’autoroute et des cols à mille mètres, de la ville…  Nous n’avons pas cherché à profiter de la prestance avec laquelle le moteur pouvait déplacer ce mastodonte.  Nous avons évité aussi les déplacements citadins qui auraient modifié la donne : les chiffres théoriques du constructeur indiquent plus de dix-sept litres aux cent. 

Le XC60 convie le conducteur à adopter une attitude relax.  La légèreté de la direction corrobore l’usage apaisé de l’engin.  En approche plus dynamique, les aides à la conduite se révèlent parfois intrusives, ralentissant immédiatement les velléités sportives de pilote.  Le train avant ainsi contrôlé masque ses envies de sous-virage.  Le caractère énergique du moteur se manifestera plus aisément dans les accélérations sur autoroute que dans les virages de montagne.  Par contre, le couple impressionnant de 400 Nm, disponible de 1500 à 4800 tours par minute, apportera largement ce qu’il faut de motricité pour se faire placidement plaisir. 

Le Volvo XC60 est un véhicule résolument avant-gardiste en matière de sécurité et de l’utilisation des aides à la conduite.  Il pêche encore par ses choix, dépassés aujourd’hui, relatifs au GPS : les manipulations derrière le volant ou par la télécommande, les aspects des écrans peu lisibles ont pris des rides…  Une visite des ingénieurs chez leurs collègues Ford ou Land Rover apporterait son lot de nouveautés que les Suédois mettraient certainement à profit.  Enfin, le passager à l’arrière a profité de ce qu’il y était seul pour libérer ses genoux que nos sièges réglés en fonction de notre grande taille auraient confinés.  Il a aussi souri en constatant que les rehausseurs pour enfants étaient intégrés aux assises latérales.  Une attention qui élimine les accessoires inesthétiques et envahissants. 

 

 

Octobre 2009




 


 

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André-Louis De Laet - Belgique
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