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Essai du Ford Transit 2.2 TDCi ECOnetic bvm6 FAP - 116 cv




Type : Utilitaire fourgon
Prix d'achat (HTVA) : 23 185 €
Couple maxi : 300 Nm à 1 800 tr/min
Puissance maxi : 116 cv à 3 500 tr/min
Poids : 1 850 kg
Capacité de traction : 600 kg
L x l x h : 4 863 x 1 974 x 2 067 mm

Émissions de CO2 (test) : 226 gr/km
Émissions théoriques d'échappement
  • CO2 = 189 gr/km

Consommations
   • du test : 8,6 l/100
   • lue à l'ordi : 7,6 l/100
   • théorique constructeur : 7,2 l/100
   • Test/Ordi : 13 %
   • Test/Théorique : 19 %
Autonomie : 80 litres = 930 km


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Quarante-cinq ans et six millions de Transit vendus ! Quelques titres de « Fourgon de l’Année » et plusieurs distinctions ont été décernées au Transit qui a été plébiscité par de nombreux acheteurs pour sa solidité et ses qualités de « fort des halles ». Il est disponible dans ses versions actuelles en traction ou en propulsion et propose une charge utile d’une ou de deux tonnes.

Consommations contenues
En dehors des professionnels du transport qui utilisent des fourgons camionnettes pour leurs expéditions, il est des amateurs bricoleurs doués qui transforment eux-mêmes des véhicules basiques en de petits bijoux extraordinaires. Aujourd’hui, Ford se démarque dans le monde des utilitaires en fabriquant un Transit ECOnetic qui se contente théoriquement de 7,2 litres de diesel au cent kilomètres et ne rejette que 189 grammes de CO2 au kilomètre. La norme envisagée à l’horizon 2016 par l’Europe pour les véhicules légers limitera les émissions aux 175 gr/km. Ce sont des valeurs inhabituelles pour ce genre d’engins bien qu’elles semblent courantes pour les conducteurs de berlines… Comment le constructeur allemand a-t-il imaginé son Transit pour atteindre de tels résultats ?

Normes Euro5 respectées
Le Transit ECOnetic est construit sur la base du 280, équipé du Duratorq de deux litres deux TDCi de 115 chevaux et sera livrable exclusivement en traction, en châssis court et avec le toit standard sans rehausse de pavillon. Il propose un volume de 6,45 m3 et une charge utile de 1092 kilogrammes. La capacité de remorquage est limitée à 600 kilogrammes. L’acheteur aura la possibilité de choisir ou non le filtre à particules : quand il est présent, le Transit satisfait aux normes d’émission Euro5. Ainsi bâti, il semble trapu et costaud… Pour générer moins de rejets d’oxyde de carbone, les ingénieurs ont opté pour une boîte de vitesse remaniée avec une première courte afin de jongler dans les démarrages en charge et un allongement des rapports finaux pour réduire le nombre de tours du moteur aux allures de croisière et ipso facto, la consommation.

Passer les vitesses plus tôt
La cartographie de l’injection a également été optimisée au niveau. En dehors de ces réglages évidents, les concepteurs ont repris dans la banque des pneumatiques, ceux qui offrent une faible résistance au roulement. Les roues disposent aussi d’enjoliveurs profilés. Une loupiotte au tableau de bord rappelle le moment idéal pour passer au rapport suivant. Nous avons été déroutés au premier abord parce que le changement de vitesse est proposé dès mille cinq cents tours, même dans les côtes.

Point trop n’en faut !
Comme le couple maximum de 300 newtons-mètres est pratiquement constant entre 1.800 et 2.200 tours par minute, cela semble illogique. Quand nous avons tenu compte du témoin sur les routes horizontales ainsi qu’en descente et adapté l’information dans les montées pour récupérer les 1.800 tours, nous avons pu réduire la consommation de façon importante en comparaison du respect inconditionnel des injonction de la lampe fléchée. Bon à savoir !

Limitation d’usine à 110 km/h
L’astuce extraordinaire que le constructeur a osée est de limiter dès l’origine, scellée à l’usine, la vitesse maximale du fourgon à 110 kilomètres réels à l’heure. Ce genre de dispositif impose un nouveau style de conduite plus relax qui tolère de rester derrière un véhicule qui roule à une vitesse plus faible de quelques kilomètres à l’heure. Que de fois, en tant qu’automobiliste n’avons-nous pas une frayeur en voyant débouler dans le rétroviseur une camionnette lancée à plus de cent quarante kilomètres à l’heure. Vous n’aurez pas ces inquiétudes avec un Transit ECOnetic.

Économies financières
Le civisme n’étant plus à la mode, l’obligation de rouler à des vitesses contenues devient source d’économie fiscale. Certains pourraient regretter de devoir user de ce genre d’artifice pour ralentir les utilitaires. Notons que l’apparente tenue de route sans défaut, la position haute qui offre une vision de la circulation plus étendue et la puissance des fourgons invitent à jouer au Fangio tant l’impression d’invulnérabilité est grande. Les statistiques de la gendarmerie contredisent ces perceptions.

Consommations
Le trajet d’environ mille kilomètres que nous avons réalisé à charge complète n’aura réclamé que huit litres six aux cent, ce qui est étonnant pour un trajet fait, non seulement d’autoroutes, mais aussi de départementales dans les contreforts du Jura et des Vosges. Les températures extérieures supérieures aux trente degrés imposaient l’usage permanent de la climatisation, exigeante en pétrole. L’ordinateur de bord indiquait 7,6 l/100.

Cabine accueillante
La finition dans l’habitacle n’a pas de comparaison avec celles que l’on retrouve dans les berlines luxueuses. Toutefois, malgré les plastiques durs, on est loin du caractère spartiate des premiers Transit des années soixante. La cloison de séparation vers la zone de charge est bien finie et reste silencieuse. La radio, commandée au volant, propose la modulation de fréquence et les ondes courtes et longues qui facilitent les écoutes lorsqu’on passe d’un département à l’autre. Le siège du conducteur possède plusieurs réglages tandis que les deux strapontins de droite, acceptables pour des itinéraires de plusieurs dizaines de kilomètres, feront éviter les longues routes.

Accessoires
Les aides à la conduite de type ESP, ABS et EBD ainsi que l’aide au démarrage en côte font partie de la donne en même temps que les œillets d’arrimage et les immenses porte-bouteilles. Les deux battants de la double porte arrière s’ouvrent au-delà du prolongement des ailes et la large coulissante latérale droite permet des chargements importants. Le verrouillage de tous les ouvrants se fait par un seul bouton tandis que l’ouverture de la cabine et celle du fourgon sont distinctes. Deux ombres au tableau : la visibilité en marche arrière commanderait volontiers les capteurs de parking et aux carrefours les angles morts imposent une grande prudence quand le conducteur est isolé dans sa cabine. Reste à savoir que le Transit ECOnetic est proposé à 23.185 euros hors TVA.

 

 

© André-Louis De Laet
www.essai-automobile.com
Juiullet 2009


 

 

 

André-Louis De Laet - Belgique - Belgïe
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